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Cercle Évangile et liberté en Isère
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Cercle Évangile et liberté en Isère
Cercle Évangile et liberté en Isère
  • Le Cercle Évangile et liberté en Isère revendique son appartenance au protestantisme libéral. Ce cercle, membre de l’Église Protestante Unie de Grenoble, se veut ouvert à tous, croyants ou non croyants, sans volonté de faire du prosélytisme.
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28 août 2015

Jésus résoudrait la crise grecque

Si l’on se réfère aux propos de Jésus concernant l’économe infidèle dans l’évangile (Luc 16) , il est certain qu’il serait favorable à une remise immédiate de sa dette à la Grèce. Je cite la parabole : « Un homme riche avait un gérant qui fut accusé devant lui de dilapider ses biens. Il le fit appeler et lui dit « qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends les comptes de ta gestion, car désormais, tu ne pourras plus gérer mes affaires ». 

On peut dire que le trio de la BCE, du FMI et de la banque centrale de l’Allemagne  n’avait pas le visage du propriétaire dont parlait Jésus. En effet ce dernier ne semblait pas avoir le culte du veau d’or. En effet quand il apprend que son gérant, un vrai filou pourtant, a profité de ce qu’il avait encore la capacité de faire des faux est allé trouver les malheureux qui devaient de fortes sommes à son maître, « Il  fit venir un par un des débiteurs de son maître et il dit au premier : « combien dois-tu à mon maître ? » celui-ci répondit :  « cent jarres d’huile ». Le gérant lui dit : « voici ton reçu, vite assieds-toi et écris cinquante ». Il dit ensuite à un autre : « et toi, combien dois-tu ? ». Celui-ci répondit : « cent sacs de blé ». Le gérant lui dit :  « voici ton reçu et écris quatre-vingts ». « Et le maître fit l’éloge du gérant trompeur parce qu’il avait agi avec habileté. »

Et Jésus conclut  « Et bien, moi je vous dis : faites vous des amis avec l’Argent trompeur, pour qu’une fois celui-ci disparu, ces amis vous accueillent ».

L’Europe a été construite sur l’idée que l’adoration du veau d’or était la solution pour souder l’unité entre les peuples par de solides liens d’amitié. Le principe de base était que tous pouvaient devenir propriétaires et en concurrence les uns avec les autres. Leur principe était le suivant : « La règle doit être qu’il n’y a justement plus de règle, que tout, ou presque tout, est permis. C’est la dérégulation financière qui s’impose. L’idéal ? Moins il y aura d’État, mieux ce sera, car la main invisible du marché suffit à réduire la misère et à créer l’harmonie » . Le résultat de cette option en faveur du culte du veau d’or est désastreux. Jamais les inégalités n’ont été aussi flagrantes. Jamais il n’y a eu autant de pauvreté, de femmes et d’enfants dans les rues. Les inégalités entre humains sont sidérantes. Le résultat est la division et la rancœur entre individus. Par ailleurs la planète exploitée au-delà du raisonnable pour accroître les profits sera bientôt en perdition.  

Quel malheur a donc frappé la Grèce ? Ce pays voulait entrer dans l’Europe. Pour cela, il lui fallait répondre aux conditions imposées, à savoir ne pas avoir un déficit de plus de 3 % du PIB, et une dette inférieure à 60 %. Des experts de la banque Goldman Sachs venus des États-Unis, sont venus à Athènes aider les hommes politiques au pouvoir pour falsifier leurs comptes afin de satisfaire aux conditions imposées. L’Office statistique de l’Union européenne était parfaitement au courant de la falsification des comptes. Mais pourtant Bruxelles n’a pas hésité une seconde à bénir le trucage malhonnête. Tout le monde en a profité. La Grèce a pu emprunter d’énormes sommes d’argent à l’Europe. L’entreprise Siemens et les centres téléphoniques allemands de l’O. T. E.  ont pu vendre très cher leurs produits à la Grèce qui organisait de splendides jeux olympiques ! La France a pu également vendre des armes et des avions. Bref ! La dette a fait des bonds incroyables et les Européens en ont largement profité.

Puis Allemands et Français ont demandé à la Grèce de rembourser leurs emprunts. Les Grecs étaient bien sûr incapables de le faire. La solution hélas adoptée a été de faire rendre gorge au peuple des Grecs affamés, ruinés. Jésus aurait au contraire recommandé au trio de la BCE, du FMI et de la Banque centrale d’Allemagne de « structurer la dette », c'est-à-dire de la leur remettre.  Ces gérants fort malhonnêtes n’ont pas été aussi avisés comme celui de la parabole qui avait préféré se faire des amis plutôt que de satisfaire au culte du veau d’or. Leur calcul pour plaire aux riches prêteurs a été une erreur que Jésus n’aurait jamais faite, car jamais les Grecs ne pourront rembourser ce qu’ils doivent. Et plus grand monde n’a maintenant confiance dans les traités fondateurs de l’Europe.

H.L.

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