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Cercle Évangile et liberté en Isère
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Cercle Évangile et liberté en Isère
Cercle Évangile et liberté en Isère
  • Le Cercle Évangile et liberté en Isère revendique son appartenance au protestantisme libéral. Ce cercle, membre de l’Église Protestante Unie de Grenoble, se veut ouvert à tous, croyants ou non croyants, sans volonté de faire du prosélytisme.
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20 octobre 2018

Choc entre les acquis du passé et nos réponses récentes

Depuis peu la recherche sur le Jésus de l’histoire et sur les sources bibliques se développent d’une extraordinaire façon. Cela pose des questions fondamentales. Une relecture des  textes fondateurs du christianisme est possible.  La mise au jour de la façon dont les auteurs bibliques ont relaté leurs découvertes nous questionne. En effet ces auteurs vivaient dans un monde très différent du nôtre. Ils croyaient par exemple que la terre était plate, recouverte d’une grande demie coupole qui sépare notre monde de celui où Dieu habite. Cette coupole pensaient-ils, séparait les eaux terrestres des eux célestes. Cette sorte de cloche  percée de trous permettait à Dieu de déverser de temps à autre la pluie ou le déluge.

Une relecture des textes fondateurs du christianisme est nécessaire. Sinon le gamin de douze ans auquel je faisais le catéchisme, serait resté parfaitement sceptique. En effet il avait constaté à la lecture du premier chapitre de la Genèse que d’après le troisième verset, Dieu avait fait surgir la lumière mais n’avait pourtant créé le soleil qu’au verset 14. Cela ne lui semblait pas très logique. Il avait bien raison.

Pour garder notre foi nous faudrait-il adopter la vision du monde qu’avaient les auteurs bibliques ? Avoir la foi ne consiste pas à croire par exemple ce que dit l’évangile de Matthieu quand il affirme qu’à la mort de Jésus « la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent, les corps de nombreux saints ressuscitèrent ». Il est plus utile de chercher le sens du mythe et de partager l’expérience existentielle de celui qui raconte ces faits.

Les Églises ont beaucoup de mal à s’adapter au changement. Elles préfèrent s’en tenir à ce qui était considéré comme vérité par le passé. En 1992 l’Église catholique a publié un catéchisme de 650 pages pour fixer tous les aspects de la doctrine définissant la vérité détenue par l’Église depuis toujours. Et, par fidélité à ces vérités du passé,  le pape peut dire parois des bêtises.  De leur côté, les évangéliques du Texas restent opposés à la théorie de l’évolution telle que la définissait Darwin. Ils considèrent qu’il faut prendre la Bible à la lettre. C’est pourquoi ils pensent que la terre a bien été créée il y a environ 6 000 ans.

Comment revenir à la Parole vivante ? Comment traverser l’épaisseur des cultures qui nous séparent du passé ? C’est ce qui nous conduit à penser qu’il faut démythologiser.  Le mythe est une enveloppe du langage lié à une certaine représentation du monde. Cette représentation n’est plus la nôtre aujourd’hui. C’était un monde à trois étages avec le ciel, la terre et l’enfer. L’évangile a été prêché dans une culture où cela allait de soi. La démythologisation est donc l’œuvre permise par la culture scientifique dans laquelle nous vivons ; Le mythe est préscientifique. Il tenait à l’époque lieu de science.

Le mythe parle de l’origine et de la limite de notre vie qu’il représente sous la forme d’un second monde, d’un arrière monde, d’un au-delà. Le mythe est l’œuvre de la foi. L’homme de science refuse ce faux monde qui s’efforçait  de répondre à la question  posée dans le cadre de référence du passé. Il nous faut reprendre la réponse toujours valable de la foi mais la transposer dans notre univers en interprétant le texte.  

 

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